Ils font du patois un « parler » bien vivant
Le quotidien Ouest France a publié le 21 mars dernier l'article suivant en le titrant : Ils font du patois un « parler » bien vivant.
La ressiée signifie l'après-midi en patois. L'association des Amis du folklore et des parlers d'Anjou faisait halte samedi après-midi à Trélazé. Aujourd'hui présidée par Gérard Cherbonnier, le créateur des Éditions du Petit Pavé, elle existe depuis 1973. Ce premier des trois temps forts de l'année réunissait autour d'un déjeuner une soixante de personnes. Les chants et récitations de rimiaux, poèmes en patois angevin, ont égayé le repas. Le patoisant Gabriel Morin et les Z'embruns de Loire, entre autres, ont fait revivre les scènes d'antan pour le plus grand bonheur des participants. Gérard Cherbonnier défend ce « parler » qui sert à transmettre, échanger, partager, communiquer. « C'est un élément essentiel de notre culture, comme pour tous ces vieux métiers que l'on retrouve au musée, estime-t-il. Il s'agit aussi de conserver pour les générations à venir un héritage vivant du vécu de nos anciens, par exemple l'héritage du travail bien fait, du temps qu'il faut parfois laisser au temps. La diversité des métiers et des parlers est une richesse commune et non une différence. Les auteurs patoisants ont un sens de la rime et du rythme qui n'a rien à envier aux plus grands noms de la poésie. »