Qu'appelle-t-on patois ?
Le mot patois étant affligé d’une connotation fortement péjorative, certains lui préfèrent : « Parlers d’Anjou », soulignant ainsi la pluralité certaines expressions ou prononciations différant souvent, d’une contrée, voire d’un village à l’autre. Cette diversité existait dans tous les parlers de France et d’ailleurs. Des expressions angevines, j’en ai d’abord entendues
de la bouche de mes grands- parents campagnards venus finir leur vie à Angers, ainsi que dans l’environnement de mon enfance. C’est tout au long de ma vie qu’ensuite, j’en ai recueillies et que j’ai pu en vérifier l’authenticité, l’historicité dans divers glossaires comme ceux de Marc Leclerc, Félix Landreau, René Boré, Yvon Péan, Jean et Gérard Cherbonnier des éditions du « Petit Pavé », et, mieux encore, dans l’énorme glossaire des patois et parlers d’Anjou, riche de plus de 20000 mots, publié en 1905 par messieurs Verrier et Onillon, et réédité en 2001 par les éditions Cheminement.
C’est dans ce travail de recherche et d’observation des gens, de leurs coutumes, leurs peines, leurs joies, leurs travaux que j’ai été amené à écrire en style patoisant des poèmes, sketchs et monologues sérieux ou humoristiques et de les publier. Ma première publication date de 1997 et a pour titre « Le Flûtiau berdassier », (flûtiau bavard). Je veux aussi prouver que ce langage qu’on ne pourrait oublier si vite tellement il exprimait bien le caractère de nos anciens, peut encore non seulement enchanter les générations nouvelles, mais dire aussi, à sa façon, les problèmes, les joies et les angoisses des hommes d’aujourd’hui, en ce début du vingt et unième siècle, ceci, sur un ton plein d’humour.