Tu es un poète...
Papa, le sais-tu…
Au père Fourchafoin.
Papa, le sais-tu, tu es pour moi un poète ?
Par monts et par vaux sur les routes de l’Anjou,
Aux petits vieux, aux plus jeunes et aussi pour nous,
Tu racontes lors d’une veillée, d’une fête,
Tes bouquets de rimiaux, tes brouettées d’histoires
Faisant rire ou couler une larme parfois,
Doux souvenirs de la vie simple d’autrefois,
Avec des mots vrais qui sentent bon le terroir.
On te nomme « Le père Fourchafoin »
Et ton imagination nous en bouche un coin.
Tu composes, harmonises, écris,
Effaces, recommences, réécris,
Comptant le nombre de pieds et de vers,
Cherchant très tard les soirs d’hiver,
Les mots justes, la rime parfaite.
Des mots te viennent librement.
Tu les murmures doucement.
Tu es ailleurs, dans un autre monde en fête,
Celui où naissent de tes pensées et de tes sentiments
Ces poèmes si beaux, si vrais, si touchants.
Le 1er janvier 1992
Marie-Françoise Jubeau