Arts et Loire

Conférence de Gérard Cherbonnier sur les Parlers d’Anjou.

Le 17 mars, notre président, Gérard Cherbonnier, devant une trentaine d’adhérents de l’association Arts et Loire, dont le siège social est à Bouchemaine laquelle était l’organisatrice de la rencontre a tenu une conférence sur nos Parlers Angevins et nos poètes patoisants.

Cette association créée en 2001 a pour objet d’organiser des manifestations culturelles telles que Conférences et Expositions. Conférences sur la peinture, la sculpture, la céramique, le bois flotté, les vitraux, la musique et les sciences pour citer les plus récentes. Ainsi en 2017, dans les mois à venir quatre conférences sur différents sujets sont déjà programmées plus une exposition à l’Abbaye de Bouchemaine.

C’est une association très conviviale, après chaque conférence un buffet est organisé, chacun a tout loisir d’échanger sur le sujet de la rencontre.

Une personne est venue nous présenter un ouvrage de rimiaux en Parler de la Sarthe, une autre, un livre de contes, une autre était originaire de la Bretagne profonde, l’intérêt pour le thème choisi était palpable. Le passionné et dynamique président nous a même présenté un exemplaire de l’Anthologie des Chants Populaires Français dans lequel figure une bonne douzaine de chants Angevins du vieux temps.

Cela pour dire que nos vieilles expressions angevines suscitaient de franches réactions.

Conférence bien charpentée : d’où viennent nos parlers, à quelle époque ont-ils pris naissance, leur appartenance à la langue d’Oïl, on peut même dire que notre Français académique a ses racines dans le Parler de l’Ile de France.

Présentation de nos principaux poètes patoisants : D’abord le volumineux glossaire de messieurs Verrier et Onillon, puis Marc leclerc, et ses rimiaux, dont « la Passion de Notre frère le Poilu » a connu un retentissement national à son époque, Emile Joulain le grand poète de La Loire, Félix Landrau, instituteur et fils d’ instituteur rural du Baugeois, puis Charles Antoine, auteur de savoureux rimiaux et de la Messe des Naulets laquelle pourrait s’apparenter aux pastorales Provençales, d’ailleurs l’Angevin Paul Maudonnet qui façonna ces Naulets à la manière des Santons Provençaux, était d’autre part un aquarelliste qui peignait des paysages de Provence lesquels étaient très appréciés par les gens de la région, ses œuvres étaient souvent exposées à la citadelle de Sisteron.

Notre association vient de rééditer les œuvres complètes de Charles Antoine.

Pour agrémenter cette conférence, j’étais présent, moi votre serviteur, Fourchafoin de mon nom de bataille, avec cinq rimiaux : « Les Coëffes s’en vont » de Marc Leclerc, « On s’cause » d’Emile Joulain et son grand poème : « Toujoûs y’elle » déclaration d’amour à la Loire « C’est p’têt’ tout simplement, ma Loér’, que t’es ein’ femme ?... », « Eine leçon d’savoér vivre » de Félix Landrau, et pour finir la fête « Le bal à Fanchon » de mon écriture, un rimiau dans lequel je ressens la grandeur de la mission du jeune couple de paysans qui se marient pour la vie, et pour que vive la terre.