La Ressiée met à l'honneur les parlers d'Anjou

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Merci à Ouest France pour son article sur notre ressiée du 24 mars 2018 à Trélazé

Les créateurs et déclameurs de rimiaux offrent au public de belles après-midi poétiques. La prochaine rencontre aura lieu en juillet.

La Ressiée (après-midi en français), perpétue les us et traditions régionales, notamment autour du langage. Les rimiaux, poèmes ou contes rimés en langue angevine ont leurs célébrités.

Autrefois, Émile Joulain, aujourd'hui, Fourchafoin, pseudonyme derrière lequel se cache un jeune homme de 94 ans. En 2003, à compte d'auteur, il a publié Dans les pas de Fourchafoin. En 1995, les éditions du Petit Pavé lui ont consacré un ouvrage, Le flûtieau berdassier, (ou flûtieau bavard).
Aujourd'hui, devant une cinquantaine de personnes, accompagné du tourneur à manivelle Michel Toulier, il s'est mis en scène, en faisant évoluer ses poésies vers des sketches qui lui permettent d'évoquer le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui. Preuve, s'il en était, que ce mode d'expression est toujours d'actualité.
« Une cinquantaine d'adhérents »
Gérard Cherbonnier, le fondateur des éditions du Petit Pavé, et par ailleurs président des Amis du folklore et des parlers d'Anjou, regrette le procès que l'on fait parfois au maintien de ces traditions. Il entend, par le biais de ces rencontres et de ces publications, « démontrer que notre volonté de continuer notre rôle de passeur et de transmission, n'est pas une affaire de gens qui vivent dans le passé. La poésie, qu'elle s'écrive ou se déclame en français ou en angevin, est devenue le parent pauvre de la culture. Pourtant, comment faire l'économie de ces richesses savoureuses qui ont permis à des générations de communiquer entre elles. »
Certes, la campagne s'est « civilisée », les ruraux sont montés à la ville. Autrefois, rares étaient les petits campagnards qui allaient à l'école. Le français de salon était souvent incompréhensible pour les petites gens. D'où ce besoin de se bricoler une langue accessible à tous. C'est sur ce terreau que sont nés les Rimiaux.
Les Ressiées se déroulent l'après-midi. Dans le temps, on les appelait les veillées. Mais le public a vieilli, la télévision trône désormais dans les salons, et les soirées au coin du feu se font rares. Gérard Cherbonnier constate que le public est toujours là, « même s'il se fait plus discret. Nous comptons une cinquantaine d'adhérents. Nous entretenons d'excellentes relations avec d'autres associations comme la Plume angevine, le Cercle angevin de poésie, la Taverne des poètes. Cela suffira-t-il à perpétuer cette tradition ? » La question est légitime mais la réponse ne coule pas de source...
Prochain événement : 4 juillet, rencontre publique à l'Institut municipal, 9, rue du Musée, à Angers.

Ouest France

Photo : Ouest France

Photo : Ouest France

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